Poppy Z Brite a depuis plus de vingt ans déjà, pris comme cheval de bataille de bousculer les bonnes moeurs de l'amérique puritaine. Jusque là, je ne peux que l'en féliciter et l'encourager au porte voix à décoincer les conventions qui pétrissent ce grand pays, à faire voler en éclats les pudibonderies de façade.
Mais comme le dit le proverbe "la fin ne justifie pas toujours les moyens".
En voici à mon goût un bel exemple.
Avant de fustiger ce livre, je vais comme Coluche mettre les choses bien à plat en signalant que je n'ai absolument rien contre les homosexuels, j'en compte moi même parmi mes amis et ai usé mes fonds de jeans au Boys de Paris que j'avais pas 17 ans!
Bon, ceci dit, Poppy Z. Brite, cette icone underground, sorte de Jeanne Mas matinée de Louise Broooks, tente de lancer sans élan un pavée dans la mare en imaginant ce qui serait advenu si Paul Mc Cartney et John Lenon avaient été amants.
Ca jette un froid! Le premier qui rit, il sort c'est un ordre !
Tu parles d'un pavée! Autant balancer une camionnette de gravier au fond de la Seine, ça fera plus de remous...
Pauvre Poppy et heureusement pour les homosexuels qui ne l'ont pas attendu !
C'est y a trente ans que tu aurais dû le sortir ton livre mais comble de malchance Lenon n'avait pas encore été assassiné ! Je suis pas certaine que cela lui aurait plu de s'"Imaginer" avec Paul dans son lit ou ailleurs ! Et pourquoi pas après tout, là n'est pas le fond du sujet...
Le vrai sens de ce livre est de postuler le fait que deux idoles mondialement connus peuvent changer la face de la terre et les convictions en avouant aux yeux du monde leur différence.
Il y a pourtant eu des précédents célèbres qui n'ont pas beaucoup aidé les homos à se sentir moins marginalisés : Bowie et Jaegger n'ont ils pas été soupçonnés d'avoir fait tirlipimpon sur le Chihahua? Madonna n'aurait-elle pas tondu à maintes reprises la pelouse de Sandra Bernhard et d'autres jeunes Virgin peu farouches sans pour autant faire baisser les prestations des jardiniers ?
Moi aussi je m'en pose des questions Poppy. Je sais c'est pas facile de s'appeler Poppy. J'ai moi même eu un chien dont la simple évocation m'arrache des larmes qui s'appellait Popsy. Il ne s'en ait jamais plaint mais il aurait pu.
Allons Poppy, il y a trente ans l'homosexualité était encore réprimée en Angleterre, OscarWilde croupissait dans sa geole de Reading, une nouvelle chasse aux sorcières était lancée mais toi Poppy tu arrives un peu comme la cavalerie. C'est le geste qui compte me direz-vous ? Un geste commercial tout de même! Elle n'a pas, que je sache, laissé l'intégralité des revenus de ce livre à la fondation Freddy Mercury.
Enfin tout cela n'est pas bien grave, on ne saurait en vouloir à ceux qui ont un peu trop copiné avec Marie-Jeanne en écoutant en boucle "Imagine". L'utopie a ses dérives que la littérature héberge toujours de bon coeur. Ca la perdra !
vendredi, octobre 21, 2005
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4 commentaires:
Je me dépèche de commenter pour griller l'herbe sous le pied de Tant-Bourrin, qui ne va pas tarder à intervenir quand il aura compris qu'on parle de son groupe fétiche et adulé :
http://blogborygmes.free.fr/blog/index.php/2005/05/20/8-test
Pour ma part, ton billet m'a bien fait rire, non mais c'est vrai, quoi, on touche pas aux monstres sacrés ? Je ne connais pas du tout, je note...
Amis des refaiseurs d'histoire à base de "si", bonjour ! En l'occurrence, je ne vois pas trop ce que cela aurait changé si le sous-marin n'avait pas été jaune mais rose...
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