jeudi, juin 23, 2005

Coup bas II. Le retour

Je ne sais plus quel savant écrivain ou scientifique de renom avait sorti un jour que le hasard n'existait pas ? Belle trouvaille qui n'est pas faite pour rassérener ma parano légendaire. Et oui, pour tout vous dire (mais allez vous seulement me croire ?), aujourd'hui j'ai reçu de nouveau la réponse d'un éditeur.
Négative, cela va sans dire...
Vous ne devinez pas le nom de cet éditeur?..
Allons, un petit effort ! Pour trouver la réponse c'est simple. Ceux d'entre vous qui ont lu mon article sur Lolita Pille et la réponse de Grasset qui s'en suivie vont faire tilt tout en se disant "Bon sang, c'est pas possible!!"
Et bien oui, c'est possible. Tristement possible et je n'y vois là aucun fait du hasard.
Après avoir un peu brocardé Ana Gavalda, son éditeur Le Dilettante répond aujourd'hui à mon manuscrit en ces termes :
"Nous n'avons pas été sensibles à votre ton qui se veut caustique et drôle mais reste sans effets. Les poncifs rendent la mécanique trop voyante et on ne marche pas..."
Cette fois, c'est signé : Alain Bastier (sans doute un sado maso à tendance suicidaire).
Alors, voilà, le hasard n'existant pas que dois-je conclure de cette douloureuse situation?

1- Que je ne dois critiquer que les auteurs dont les éditeurs ne figurent pas dans ma liste (pense bête: lire le livre de Jean-Pierre Foucault aux Editons N°1 et ne pas manquer d'en faire une critique. Lire le petit Robert et tous les livres d'art de chez Taschen. Conséquences : immunité éditoriale)
2- Que les éditeurs parisiens ont une balance chargée de détecter les blogs véhéments à leur encontre?
3- Qu'il faudrait que j'arrête d'écrire ?

Quel sadisme quand même de me dire à moi qui me raccroche à la dérision comme un alpiniste à son piolet que mon humour est aussi drôle et profond qu'une blague carambar!
Ah Alain, tu me deçois toi aussi mais vas (je ne te hais point) rejoindre Bernard dans la gêole de mes acidités gastriques. La place y est chaude et toute aussi acceuillante que ta missive sans coeur.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je peux me permettre d'ajouter une 4e option ?

4- Votre manuscrit est à retravailler en tenant compte des remarques qui vous sont faites.

Il ne faut pas sombrer dans la parano en pensant que les éditeurs (qui ont autre chose à faire) traquent sur le net les vilains pas beaux qui osent critiquer leur production (option 1 & 2). Un peu de sérieux, quoi.

De plus, pourquoi en conclure aussitôt que le mieux à faire serait d'arrêter d'écrire (option 3) ? Vous échappez déjà aux lettres de refus type, c'est plutôt un bon signe. Toujours remettre son travail sur le métier, c'est comme ça que ça marche.

Chutney a dit…

En fait je disais cela au deuxième degré! Je tourne ma propre parano en dérision en echaffaudant des tas de théories bidons pour m'empécher d'imaginer le pire c'est à dire : l'ignorance.
Tu as raison et cela m'encourage, j'échappe aux lettres type. Je reste optimiste! Vaille que vaille!