lundi, novembre 21, 2005

La fesse cachée de Catherine Millet

J'avais d'abord pensé intituler ce post "La mécanique de Catherine M." mais s'eut été encore faire du tort à Calaferte que j'aime bien. Il faut bien avouer malgré tout qu'il s’agit bien là de mécanique et non pas de sensibilité.
De la fesse triste à qui mieux mieux, des sexes calculés au kilomètre, des éjaculations au mètre cube et des partouzes au mètre carré.
Un rapport d'inventaire implacable aussi sexy qu'un annuaire des postes.
Il y a pourtant de la matière dans la vie sexuelle de Catherine M. On sent bien que rien ne nous sera dissimulé et c'est parfois bien cela qu'on tendrait à lui reprocher à la longue. En effet rien de son anatomie et de sa façon de s'en servir ne nous est épargné. Sa sexualité nous est exposée de manière froide et chirurgicale tant et si bien qu'on ne sait plus si on se trouve chez le garagiste ou sur le lieu d'une autopsie.
La démarche m'avait semblé intéressante au départ, je me demandais bien quel culot, quelle drôle de liberté pouvait bien animer cette femme publiquement connue qui de plus évolue et évoluait à l'époque dans un milieu parisien faussement open minded.
Je me disais que peut être, cette femme viendrait briser quelques tabous à la dent dure de ceux qui font que la débauche des hommes passe pour du Dom Juanisme et celle des femmes pour de la nymphomanie mais bon je crois que non. Catherine Millet ne sera pas à la sexualité féminine ce que Freddy Mercury fut à la communauté gay.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Ah, oui, la Catherine, elle a la fesse triste. Et le regard. Son livre est d'une froideur ! Dans le même style, on peut trouver plein de choses beaucoup plus guillerettes.

Anonyme a dit…

Merci d'avoir épargné Calaferte et de lui avoir concédé quelque grâce à tes yeux souvent bien (trop ?) critiques. Mais ayant trouvé le post sur Paasilinna, je dois me convaincre que tes goûts sont sûrs (manière politiquement correcte pour dire qu'ils me conviennent tout à fait) et qu'il serait bon que je m'y fie.
N'étant pas en France, je n'ai pas le même choix dans mes lectures. Merci donc pour tes critiques et l'ouverture qu'elles me procurent.
Et j'attend avec impatience un billet pour le prochain opuscule de Florian Zeller ou mieux, sur l'oeuvre complète...

Chutney a dit…

Cher Aleph,
Serais tu adepte de l'excellent Borgès?
Pour Florian Zeller il faudrait que je le ressorte du sac qu'il partage avec Nicolas Rey. Il serait injuste que je fasse davantage de critiques à son encontre puisque je n'ai lu de lui que "neiges arificielles" (titre au combien symbolique de sa façon d'écrire). Autant je porte beaucoup d'affections aux borborygmes autant je n'aime pas dutout les gargarismes!
Je suis méchante! En fait je ne suis pas si dure que cela, j'essaye juste de remettre les choses à la place qui me semble être la plus honnête. Cela n'engage donc que moi et je suis plus qu'heureuse si cela peut faire sourire mes quelques lecteurs!
Je suis ravie de te compter parmi ceux là.
Amitiés