Avec un prénom pareil, on s'attend à avoir la frite, et à faire tourner les serviettes et puis, on se retrouve avec un texte sans fioritures où la douloureuse question de la mort de l'autre y est abordée de diverses manières. Le contraste entre cette écriture épurée jamais hurlante et l'horreur du deuil de l'être aimé : grand-mère, parents, frère, petit et petite ami(e), vous glace et marque un moment de rupture avec son quotidien. On se retrouve là dans la chaleur de juillet avec un livre couleur d'automne à la frontière entre la mort et le désir de survie. L'histoire de Mikage déjà orpheline, perdant son ultime repère, sa grand-mère, se retrouvant hébérgée chez Yûichi orphelin de mère nous montre que la vie de chacun est faite de parenthèses, de petits moments de bonheur simple et de grands épisodes de solitude amère. C'est beau, jamais triste.
Banana Yoshimoto ne tire jamais trop sur la cordelette des larmes et laisse délicatement entrevoir que peut-être, si on le veux vraiment, la vie est toujours là, suspendue à un fil auquel il sera toujours possible à tout moment de se raccrocher.
Un bon outil anticanicule qui rafraichit et remet les idées en place.
mardi, juillet 12, 2005
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2 commentaires:
Tu m'as donné envie de lire un livre que je n'aurais même sans doute jamais soulevé de son rayon si je l'avais vu dans une librairie...
Ca me va droit au coeur! Merci et bonne lecture.
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